Allouer les flux en fonction des vulnérabilités

En 2023, la Ferdi a franchi une étape cruciale dans son engagement de plus de quinze ans en faveur de la prise en compte de la vulnérabilité dans les critères d’allocation de l’aide. Sept réunions internationales ont été organisées pour actualiser, développer et partager des arguments solides sur ce sujet, réunissant des personnalités influentes telles que des chefs d’État, des ministres, les Secrétaires générales du Commonwealth et de la Francophonie, la Haute Représentante de l’UN-OHRLLS, des vice-présidents de banques multilatérales de développement et le président de la Commission de l’UEMOA.

Ces réunions se sont tenues à des moments clés :

• Mars 2023 : À Doha, lors de la 5e Conférence des Nations unies sur les PMA.
• Juin 2023 : Au Sommet de Paris, pour un nouveau pacte financier mondial.
• Octobre 2023 : À Marrakech, durant les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI, où la Ferdi a organisé un événement avec l’administrateur du Groupe Afrique II de la Banque mondiale et l’administrateur représentant la France.
• Mars 2024 : à Helsinki, à l'occasion du 2e Forum des Nations unies sur l'avenir des PMA

Vers des Formules d’Allocation Adaptées

Pour concrétiser les changements préconisés, la Ferdi travaille sur l’adaptation des formules d’allocation et l’identification du meilleur indicateur de vulnérabilité. Elle invite les banques multilatérales de développement à adopter un indice basé sur les principes de l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle développé aux Nations unies.

Priorité aux Pays Vulnérables

En avril 2024, lors du Forum sur le financement du développement, la France a recommandé l’intégration de la vulnérabilité dans les critères d’allocation de l’aide publique au développement (APD). Elle a décidé de donner la priorité aux pays les moins avancés (PMA) ainsi qu’à une liste complémentaire de pays vulnérables.

La Ferdi continue de jouer un rôle clé dans l’évolution des critères d’allocation de l’aide, œuvrant pour une reconnaissance accrue de la vulnérabilité des pays et une allocation plus équitable des ressources.