Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui visait initialement le financement des pays pauvres et vulnérables, a été notamment évalué à partir de sa contribution à l’amélioration de ce financement. La chaire AIFD de la Ferdi a formulé une dizaine de propositions pour renforcer cette contribution tout en examinant comment elles pourraient être mises en œuvre. Toutes visent à répondre aux situations de pauvreté et vulnérabilité.
Quatre propositions principales ont été reprises et discutées avec des personnalités qualifiées, avec en vue les suites du Sommet :
- Prendre en compte, à côté du revenu, la vulnérabilité multidimensionnelle pour l'allocation des fonds concessionnels. Après le plaidoyer de hautes personnalités politiques intervenu le matin en ce sens, il a été précisé comment le principe peut être mis en œuvre, notamment par une réforme de la formule d'allocation des BMD. S’il existe une enveloppe spéciale pour l’adaptation, c’est la vulnérabilité physique au changement climatique qui doit être prise en considération.
- Favoriser massivement l’investissement privé pour diminuer la pauvreté et la vulnérabilité, en le faisant bénéficier si besoin et selon son impact d’un soutien public, en priorité l’investissement orienté vers l’entrepreneuriat local et les filières agricoles, ce qui peut impliquer la création d’un outil financier dédié. La réduction de la pauvreté est aussi attendue des plus gros investissements, notamment en infrastructure, au moyen d’un appui approprié des BMD, mis en œuvre grâce à une réorganisation intégrant les soutiens au secteur privé dans leur stratégie pays.
- Agir rapidement lorsque des chocs importants se produisent. Une solution proposée est le traitement contingent de la dette. Et pour les pays pauvres et vulnérables non fortement endettés, un accès à un financement automatique évitant leur effondrement.
- Établir une instance de suivi des flux financiers vers le Sud évaluant leur conformité aux objectifs, notamment leur orientation vers les pays pauvres et vulnérables. Cette instance pourrait traiter de l’ensemble des flux destinés au développement et aux biens publics mondiaux, et pas seulement de l’APD. Sa composition devrait être plus large que celle du CAD, intégrant des pays pauvres et vulnérables, et d’autres instances internationales de coordination.