Le premier évènement a porté sur le thème « Le financement international public du développement : quelles finalités, quels destinataires ?».
Cet évènement était organisé à Paris le lundi 13 mars de 15h à 18h30 et a été ouvert par Mme Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d'État auprès de la Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux. Cette session était composée de deux parties.
Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d'État auprès de la Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux
Quelles sont les finalités du financement public international du développement ?
La finalité des flux financiers publics à destination des pays en développement s’est renouvelée profondément au cours des trente dernières années. À cet égard la communauté internationale est confrontée notamment à deux arbitrages : d’une part entre l’objectif traditionnel de convergence des revenus et la réduction de la pauvreté, et d’autre part entre ce même objectif de convergence et la préservation des biens publics mondiaux, dont la liste tend à s’accroître. En ce qui concerne plus particulièrement le climat, quel doit être le poids respectif des objectifs d’atténuation, d’adaptation ou de compensation ? Les choix sont d’autant plus importants qu’ils conditionnent les modalités et la destination des flux financiers.
INTRODUCTION
Présentation du papier Financer des politiques mondiales : mais pourquoi donc ?
Sylviane Guillaumont Jeanneney, Conseiller spécial à la Ferdi
Jean-Michel Severino, Président du Conseil de Surveillance d'I&P
DISCUSSION
Nialé Kaba, Ministre du Plan et du Développement de la Côte d’Ivoire
Tertius Zongo, Ancien Premier ministre du Burkina Faso, Directeur de la Chaire Sahel
Bertrand Walckenaer, Directeur général adjoint de l’AFD
María del Pilar Garrido Gonzalo, Directeur de la Direction de la coopération au développement (DCD) à l’OCDE
Pierre Jacquet, Ancien président du Global Development Network (GDN)
Comment identifier les pays vulnérables auxquels il convient d'allouer de nouveaux financements pour le développement ? La question de l'éligibilité et de l'allocation inter-pays des financements concessionnels
Passer un « pacte financier avec les pays vulnérables » suppose d’identifier ces pays, pour lesquels il n’existe aucune catégorie reconnue. La seule catégorie officiellement reconnue par les NU sont les PMA, identifiés selon des critères précis qui en font des pays (relativement) pauvres et vulnérables. A côté d‘eux et plusieurs parmi eux figurent les PEID/SIDS (Petits Etats Insulaires en Développement / Small Islands Development States), généralement vulnérables, mais pour beaucoup non (relativement) pauvres. L'identification des pays cibles implique de pondérer les critères de revenu par habitant et de vulnérabilité. Une approche par critères continus est nécessaire en plus ou à la place d'une approche par catégories. Et la vulnérabilité à considérer doit être structurelle et multidimensionnelle dans l'esprit de l'indice en cours de finalisation par l'ONU : la vulnérabilité (physique) au changement climatique est une dimension essentielle mais non exclusive.
INTRODUCTION
Présentation du papier Financer des politiques mondiales : mais pour qui ?
Patrick Guillaumont, Président de la Ferdi
DISCUSSION
Désiré Vencatachellum, Directeur, Mobilisation des ressources et du financement externe, Banque africaine de développement (BAD)
Gauthier Bourlard, Directeur et conseiller spécial du Président de la BAD
Jean-Louis Arcand, Président du Global Development Network (GDN)
Viwanou Gnassounou, Ancien Sous-Secrétaire général ACP
Dès sa création la FERDI a fait du financement international du développement son programme prioritaire. Elle a parallèlement effectué de nombreux travaux sur la vulnérabilité des pays, ses différentes formes, leur mesure et la façon elles étaient ou pouvaient être prises en compte dans le financement international du développement. Elle est internationalement reconnue pour son expertise sur les questions touchant à la vulnérabilité des pays et ses liens avec leur financement.
Depuis le début de l’année la FERDI a créé une Chaire sur « l’architecture internationale du financement du développement » (AIFD) sous la direction de Philippe le Houérou, Président du Conseil d’administration de l’AFD et ancien Directeur général d’IFC, et avec la participation d’un groupe restreint de personnalités françaises ayant une expérience considérable en la matière et un égal désir de réforme, intervenant toutes à titre personnel: notamment Rabah Arezki, Directeur de recherches au CNRS , ancien économiste en chef vice-président de la Banque africaine de développement ; Bruno Cabrillac, Directeur général adjoint des Etudes et de relations internationales, Banque de France; Sylviane Guillaumont Jeanneney, Professeur émérite, ancien membre du Conseil d’administration de l’AFD, Conseilller spécial à la Ferdi; Alain de Janvry et Elisabeth Sadoulet Professeurs à l’Université de Californie à Berkeley, Senior Fellows à la Ferdi ; Olivier Lafourcade, ancien Directeur à la Banque mondiale, Président du Conseil d’administration d’Investisseurs et Partenaires (I&P); Alain Le Roy, Ambassadeur de France et ancien Secrétaire général adjoint des Nations unies pour le maintien de la paix ; et Jean-Michel Severino, Président d’Investisseurs et Partenaires (I&P) et ancien Directeur général de l’AFD.
Le groupe ainsi constitué s’est donné pour but de réfléchir de façon indépendante à ce que devrait devenir le système mondial de financement du développement compte tenu de la situation internationale actuelle et des leçons tirées de l’expérience des 60 dernières années.
L’annonce faite par le Président de la République française d’un Sommet qui se tiendra à Paris sur le financement des pays vulnérables visant à l’adoption d’un Pacte financier avec ces pays a conduit naturellement la Chaire AIFD à adapter, accélérer et amplifier son programme de façon à apporter des contributions sur un certain nombre de thèmes cruciaux pour l’orientation du Sommet.