La fiscalité environnementale en UEMOA

Face aux défis climatiques, la transition énergétique est une priorité mondiale. Si les pays en développement ne sont que peu responsables du stock de CO2 à l’origine du réchauffement climatique, ils apparaissent particulièrement vulnérables aux effets de celui-ci. Selon l’Indice de Performance Environnementale (IPE) , les pays de l’UEMOA affichent des résultats assez faibles en matière de politique environnementale. Le Sénégal avec un score de 43,3 est classé 101e mondial alors que le Mali au score de 33,9 est classé 161e. Ces résultats s’expliquent notamment par de faibles scores en termes d’adaptation au changement climatique qui est une dimension importante de l’indice.

Une taxe carbone apparaît souvent comme l’instrument de fiscalité environnementale privilégié. Elle peut concerner de nombreuses activités économiques comme la production d’énergie (produits pétroliers, génération d’électricité), les services de transport (routier, maritime et aérien) et d’autres activités intenses en carbone comme la construction et la production de ciment par exemple. Cependant, de nombreuses taxes portant sur ces biens ou services existent déjà en UEMOA. C’est pourquoi cette note n’a pas pour objet de considérer une éventuelle nouvelle taxe carbone qui s’ajouterait aux précédentes, mais de revoir certaines taxes déjà existantes.

 Cette note fournit une brève revue des principes de la taxation environnementale et de quelques impôts en vigueur dans les États membres de l’UEMOA pouvant relever de cette classification. Les taxes environnementales considérées ici regroupent les taxes sur l’énergie incluant les carburants utilisés par les ménages et les services de transport, les taxes sur le transport excluant les carburants, la taxation de la pollution (émissions de CO2, déchets, matières plastiques…), et les impôts et taxes spécifiques aux activités extractives (mines, pétrole). [...]

Citation

Rota-Graziosi G., Bouterige Y. (2024) "La fiscalité environnementale en UEMOA", Rapport Ferdi, 44 p.