Cette formation de haut-niveau de quatre jours à Abidjan s’adressait à des acteurs -cadres décideurs et collaborateurs techniques- issus des administrations, des entreprises ou des organisations d’Afrique de l’Ouest et confrontés à la prise en compte des vulnérabilités dans la conception et dans la mise en œuvre des politiques publiques.
Combinant exposés théoriques -produits des derniers travaux de la recherche scientifique- et ateliers, travaux de groupes bénéficiant de contributions de l’AFD, la formation a encouragé les participations sous forme de binômes : un cadre décideur avec un collaborateur technique.
Les travaux entrepris depuis la préparation et l’adoption de l’agenda 2030 ont souligné les différentes dimensions du développement durable. Or, la durabilité du développement est menacée par les vulnérabilités qui en sont le négatif.
La vulnérabilité résulte de la survenance ou de la récurrence de chocs de nature exogène et d’origines diverses : économique, environnementale, sociopolitique (dont le climat d’insécurité provoqué par la crise sahélienne). Si la vulnérabilité économique des pays africains est connue et reconnue par les acteurs internationaux, la multiplication des chocs, leur aspect multi dimensionnels et leur contagion entre territoires en exacerbent les conséquences. Ne pas prendre en compte explicitement ces différentes vulnérabilités conduirait alors à donner une image tronquée des défis auxquels sont confrontés les pays en développement et ce encore plus dans un contexte de changement climatique et de crise sanitaire.
Identifier et si possible maîtriser et réduire les vulnérabilités constitue un défi majeur pour les pays et pour leurs partenaires pour la conception et la mise en œuvre de politiques publiques intérieures et l’allocation de l’aide. Si la résilience des pays aux chocs dépend en grande partie des choix des gouvernements (équilibres financiers externes, stabilité des marchés financiers, accès aux systèmes financiers, dépenses publiques responsables, collecte de recettes adéquates, systèmes éducatifs et sanitaires, marchés du travail flexibles et équitables, équilibres des systèmes politiques et judiciaires), savoir mesurer la vulnérabilité structurelle est une condition sine qua non à la gestion des risques pesant sur la durabilité du développement d’un pays.
Aucun prérequis académique exigé, profil économiste toutefois apprécié
Formation délivrée en Français
Nombre de participants limité
Le certificat « Soutenabilité et vulnérabilité en Afrique de l’Ouest » délivré par l’IHEDD-Ferdi et ses partenaires a été délivré aux participants ayant suivi la totalité de la formation et satisfait les modalités de validation du programme (quizz et/ou note de réflexion sur la problématique des vulnérabilités au sein des administrations). La certification reste individuelle même en cas de participation en binôme.
legniminsidik@gmail.com
ahourea@yahoo.fr
jedonekoff@yahoo.fr
philippe.messeant@ferdi.fr
Crédit photo : ©Orage à Assinie/Aude Guirauden, 2021.