17 octobre 2024, de 15h à 16h30 (heure Paris)
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Traduction simultanée français / anglais
Conformément aux initiatives du FMI et de la Banque mondiale pour renforcer la mobilisation des ressources intérieures dans les pays en développement, ce séminaire en ligne vise à faciliter le dialogue entre les acteurs des politiques de la dette et fiscales. L'objectif est d'intégrer plus de cohérence entre les outils dans la conception et la gestion de ces politiques.
Contexte
Lorsque les taux d'intérêt étaient relativement bas, de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, notamment en Afrique, ont pu accéder aux marchés financiers internationaux, améliorant ainsi leur capacité de financement. Cependant, la récente hausse des taux d'intérêt et le resserrement des marchés financiers ont forcé la plupart de ces pays à se tourner vers leurs marchés intérieurs pour financer leurs besoins. Cette augmentation de la dette publique intérieure, en renforçant le lien entre les banques et l'État, soulève des questions de stabilité financière. Compte tenu de la difficulté pour nombre d'entre eux d'améliorer significativement la mobilisation de leurs ressources domestiques, ces pays ont vu leur capacité de financement se réduire dangereusement, d'autant que les marchés internes se rapprochent de leur point de stagnation, ce qui rend la question de leur financement particulièrement complexe.
De nombreux pays sont donc confrontés à un double défi : gérer la soutenabilité de la dette tout en assurant une génération de revenus adéquate pour financer les services publics et les investissements. Aussi, l'augmentation des niveaux de la dette publique, associée à la nécessité de disposer de systèmes de recettes solides et résilients, rappelle avec force l'importance d'une planification fiscale stratégique.
Les stratégies de gestion de la dette à moyen terme (SDMT) sont conçues pour aider les gouvernements à emprunter au coût le plus bas possible avec un niveau de risque prudent. Il s'agit de déterminer la composition appropriée de la dette intérieure et extérieure, des emprunts à court terme et à long terme, des taux d'intérêt fixes et flottants, ainsi que l'échéance appropriée. Une gestion efficace de la dette peut contribuer à atténuer l'impact des chocs économiques, à maintenir la confiance des investisseurs et à promouvoir la discipline budgétaire.
Les stratégies de recettes à moyen terme (SRMT), quant à elles, se concentrent sur l'amélioration de l'efficacité, de l'équité et de la suffisance du système de recettes sur un horizon pluriannuel. Il s'agit notamment d'élargir l'assiette fiscale, d'améliorer le respect des obligations fiscales et de moderniser l'administration des recettes. Une SRTM efficace est essentielle pour mobiliser les ressources nationales afin de financer les priorités de développement et de réduire la dépendance à l'égard des financements extérieurs.
L'interaction entre ces deux stratégies est importante, mais souvent négligée. La SDMT et la SMRT sont interdépendantes et doivent être alignées pour assurer la viabilité budgétaire globale. Une SDMT bien structurée peut créer un environnement macroéconomique stable qui favorise la génération de recettes, tandis qu'une SRMT solide peut garantir des ressources adéquates pour faire face aux obligations du service de la dette. Toutefois, l'alignement de ces stratégies dans les pays en développement pose plusieurs problèmes. Il s'agit notamment de coordonner les cadres politiques entre les différents ministères, de gérer les compromis entre la viabilité de la dette publique, la stabilité financière et la mobilisation des recettes publiques, ainsi qu'entre l'éviction des dépenses et des investissements privés et la mobilisation de l'épargne privée pour l'investissement public.
Explorer les cadres méthodologiques : Comprendre les méthodologies et les cadres utilisés pour développer la SDMT et la SRMT.
Évaluer l'interaction et les implications politiques : Examiner comment ces stratégies interagissent et s'influencent mutuellement à l'échelle nationale. Discuter des défis de la mise en œuvre et de la coordination des politiques.
Identifier les bonnes et mauvaises pratiques : Souligner les meilleures pratiques et les erreurs à éviter, et identifier les éléments contribuant à une intégration efficace de la SDMT et de la SRMT, tels que des cadres de gouvernance solides, l'engagement des parties prenantes et le soutien international.
Faciliter le dialogue : Stimuler un échange dynamique entre décideurs, experts et universitaires sur les synergies et les défis liés à l'alignement des stratégies de gestion de la dette et des recettes.
Katherine BAER - Directrice adjointe, Département des affaires fiscales, FMI
Philippe GUYONNET-DUPERAT - Secrétaire général du Club de Paris, Direction générale du Trésor et responsable de la dette internationale et du secrétariat du Club de Paris
Aurélien MALI - Vice président, Senior Credit Officer, Sovereign Risk Group Moody's Raitings
Adolphe NOAH NDONGO - Directeur de la Caisse Autonome d'Amortissement du Cameroun, ancien conseiller présidentiel - tbc
Habasso TRAORE - Directeur des finances publiques et de la fiscalité interieure, Commission de l'UEMOA
Le panel sera modéré par Bruno CABRILLAC, directeur général de Ferdi.