À cette occasion, Yannick Bouterige, assistant de recherche à la Ferdi, a présenté les grands enjeux du secteur extractif, les principaux prélèvements fiscaux et parafiscaux utilisés pour taxer l’exploitation minière et pétrolière et l’importance d’évaluer les systèmes fiscaux dans leur ensemble en estimant le partage de rente.
Le Centre d’Excellence pour la Gouvernance des Industries Extractives en Afrique Francophone (CEGIEAF), de l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC), en partenariat avec le Natural Ressource Governance Institute (NRGI), a organisé la 14ème édition de son Université d’été sur la gouvernance des industries extractives. Elle s’est tenue en ligne, du 15 au 26 juillet 2025, avec pour thème « Surmonter la dépendance aux combustibles fossiles et assurer une gouvernance équitable des minerais de transition en Afrique francophone ».
Yannick Bouterige (Ferdi) y a effectué une intervention le 22 juillet 2025 sur la thématique de la fiscalité extractif et du partage de la rente. Alors que les deux tiers des pays africains peuvent être considérés comme riches en ressources naturelles, la taxation du secteur extractif représente un défi pour les pays concernés. Les secteurs minier et pétroliers présentent de nombreuses spécificités (coûts d’investissement importants et irrécupérables, volatilité des cours des matières premières, forte incertitude, etc.) qui nécessitent une fiscalité adaptée. Le système fiscal, qui repose sur différents prélèvements fiscaux et parafiscaux (redevance minière, partage de production, impôt sur les sociétés, etc.), doit en conçu en conséquence. Avant toute réforme fiscale ou toute négociation de contrats, il est donc important d’estimer le partage de la rente (part de la rente économique qui revient à l’État) qui découle du système fiscal afin d’évaluer sa pertinence par rapport aux objectifs de l’État.