L’initiative de l’Aide pour le commerce (ou Aid for Trade) a permis de mobiliser un financement en faveur des pays en développement, en particulier les pays les moins avancés, pour les aider à mettre en œuvre les engagements pris lors du cycle d’Uruguay. Mais, dans un contexte où les pays donateurs font face à des pressions budgétaires, elle reste fragile tant que des résultats tangibles n’auront pu lui être clairement attribués en ce qui concerne la capacité d’intégration dans les circuits commerciaux mondiaux.L’Accord sur la Facilitation des Échanges signé à Bali en décembre 2013 est l’occasion de recentrer l’initiative sur les problèmes spécifiques de la gestion des frontières et des mesures non tarifaires, pour lesquels l’initiative Aide pour le commerce peut se donner les moyens de montrer son impact. Des méthodes directement applicables, passées en revue dans cet ouvrage, pourraient être facilement appliquées sur le terrain si les bailleurs de fonds s’y engageaient sérieusement, lors de la conception des projets. Il est grand temps d’utiliser les outils analytiques disponibles à la fois pour évaluer l’impact et pour tirer les leçons des succès et surtout des erreurs − faute de quoi l’on se condamne à répéter celles-ci.