A Madagascar, les chiffres sur la corruption sont alarmants

Transparency International - Initiative Madagascar en collaboration avec la Ferdi et avec le soutien de l’ambassade du Royaume Uni à Madagascar, vient de publier les résultats de ses enquêtes auprès des entreprises sur la corruption affectant les services publics d’Antananarivo.Le projet Corruption dans les services publics d’Antananarivo (ou CAPS pour Corruption in Antananarivo’s Public Services) mis en oeuvre par  Transparency International – Initiative Madagascar (TI-IM) en partenariat avec la Ferdi est une initiative visant à promouvoir l’adoption de réformes devant contribuer à améliorer la gouvernance et la qualité des services publics de la capitale malgache.La corruption gagne du terrainLa corruption représente une barrière à la concurrence et à la libre entreprise, et incite les entreprises du secteur informel à ne pas régulariser leur situation. A Madagascar, le constat est alarmant."L’étude CAPS confirme que la corruption est un obstacle au développement de l’activité des entrepreneurs d’Antananarivo, et que ce problème tend à s’aggraver. Mieux encore, elle quantifie ces contraintes. Les entrepreneurs interrogés dans le cadre des deux enquêtes CAPS estiment ainsi à 11 % du chiffre d’affaires annuel des entreprises similaires à la leur – ou 6 200 000 ariary – le montant qui doit être payé annuellement aux agents publics sous forme de cadeaux ou autres paiements informels pour que les « choses soient faites ». Ces entrepreneurs considèrent massivement (à 74 %) la corruption comme un obstacle à leur activité. Ils sont 93 % à considérer que la situation s’est aggravée ces deux dernières années."  page 6 du rapport Corruption dans les services publics D'Antananarivo - résultats des enquêtes d'entreprise par Frédéric Lesné (Directeur executif intérimaire de Transparency International - Initiative Madagascar) et Joël Rakotomamonjy (Consultant pour Transparency International - Initiative Madagascar).Au final le rapport identifie 10 mesures à mettre en oeuvre :Clarification et vulgarisation les textes de lois et procéduresIntroduction et application des délais légaux pour l’obtention de documents administratifsDéveloppement d'un système de retour d’expérience (feedback) systématiqueMise en place d'un système de rémunération basé sur la performance ou incitations financières à l’efficacité des agents publicsLutte contre les harcèlements fiscauxRenforcement du contrôle des circuits d’importation et d’exportationInclusion des facilitateurs dans tous les services administratifsGénéralisation de la dématérialisation des procédures (e-government)Amélioration de l’accès à l’informationAccroissement des attributions et assurance de l’indépendance des organismes publics de lutte contre la corruptionCes recommandations sont issues de la réflexion avec les entrepreneurs, les responsables de groupements d’entreprises, de chambres de commerce et d’industrie et autres experts du secteur privé malgache.Lire le rapport (lien) 

Le projet Corruption dans les services publics d’Antananarivo (ou CAPS pour Corruption in Antananarivo’s Public Services) mis en oeuvre par  Transparency International – Initiative Madagascar (TI-IM) en partenariat avec la Ferdi est une initiative visant à promouvoir l’adoption de réformes devant contribuer à améliorer la gouvernance et la qualité des services publics de la capitale malgache.

La corruption gagne du terrain

La corruption représente une barrière à la concurrence et à la libre entreprise, et incite les entreprises du secteur informel à ne pas régulariser leur situation. A Madagascar, le constat est alarmant.

"L’étude CAPS confirme que la corruption est un obstacle au développement de l’activité des entrepreneurs d’Antananarivo, et que ce problème tend à s’aggraver. Mieux encore, elle quantifie ces contraintes. Les entrepreneurs interrogés dans le cadre des deux enquêtes CAPS estiment ainsi à 11 % du chiffre d’affaires annuel des entreprises similaires à la leur – ou 6 200 000 ariary – le montant qui doit être payé annuellement aux agents publics sous forme de cadeaux ou autres paiements informels pour que les « choses soient faites ». Ces entrepreneurs considèrent massivement (à 74 %) la corruption comme un obstacle à leur activité. Ils sont 93 % à considérer que la situation s’est aggravée ces deux dernières années."  page 6 du rapport Corruption dans les services publics D'Antananarivo - résultats des enquêtes d'entreprise par Frédéric Lesné (Directeur executif intérimaire de Transparency International - Initiative Madagascar) et Joël Rakotomamonjy (Consultant pour Transparency International - Initiative Madagascar).


Au final le rapport identifie 10 mesures à mettre en oeuvre :

  • Clarification et vulgarisation les textes de lois et procédures
  • Introduction et application des délais légaux pour l’obtention de documents administratifs
  • Développement d'un système de retour d’expérience (feedback) systématique
  • Mise en place d'un système de rémunération basé sur la performance ou incitations financières à l’efficacité des agents publics
  • Lutte contre les harcèlements fiscaux
  • Renforcement du contrôle des circuits d’importation et d’exportation
  • Inclusion des facilitateurs dans tous les services administratifs
  • Généralisation de la dématérialisation des procédures (e-government)
  • Amélioration de l’accès à l’information
  • Accroissement des attributions et assurance de l’indépendance des organismes publics de lutte contre la corruption

Ces recommandations sont issues de la réflexion avec les entrepreneurs, les responsables de groupements d’entreprises, de chambres de commerce et d’industrie et autres experts du secteur privé malgache.

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