L’Allemagne qui préside le G-20 en 2017 (Argentine pour 2018) a lancé ce Janvier un « plan Marshall pour l’Afrique ». Comme l’a prononcé le ministre de la coopération Gerd Müller «Germany and Europe have an interest to save people's lives, to limit the effects of climate change and avoid 'climate refugees,' to prevent mass migration and to help create a future for Africa's youth". La conférence de Johannesburg, dans le prolongement de cette annonce (co-organisée par le South African Institute of Internatinal Affairs (SAII), le German Development Institute (DIE) et l'Institute for the World Economy (IfW Kiel) avait pour objectif de réunir les Think Tanks (participation en principe ouverte à tous) du G20 qui souhaiteraient participer dans ce projet d’où le nom T20. Elle avait également pour objectif de mettre sur pied une collaboration plus étroite et régulière entre les partenaires du T20.
L’objectif du T20 sera de produire des notes de politique à soumettre au G-20 qui soient politiquement réalisables et qui soient basées sur une analyse aussi rigoureuse que possible des faits. L’accent sera mis sur les problèmes globaux (migration, climat, gouvernance…).
La conférence (voir programme) était organisée en sessions parallèles dont les principales recommandations étaient par la suite présentées en sessions pleinières. Des débats de la conférence s’est dégagé le sentiment que la situation internationale actuelle fragile pourrait donner un rôle de levier plus important au G-20 et donc qu’il est important de mettre en œuvre ce dispositif rapidement. Plusieurs intervenants ont également noté que les élections 2016 signalent un retour au bilatéralisme à l’insu du multilatéralisme et que le T20 pourrait être un canal d’influence sur les membres du G20. L’absence de représentants des pays africains francophones (et lusophones) a été notée plusieurs fois. Le rôle de l’Afrique du Sud comme représentant pour tous les pays africains auprès du G-20 a également été mis en question. La mise en place d’un « super» think-tank réunissant tous les think-tanks africains a également été évoquée. Ce think-tank pourrait devenir le porte-parole d’une position continentale que les pays africains devraient ébaucher peut-être sous l’égide du NEPAD ou de l’Union Africaine.
Jaime de Melo, directeur scientifique à la Ferdi participait à la conférence où il a présenté en session plénière la base de donnée sur la fiscalité minière en Afrique.