Ces dernières années, notamment en raison des réformes du Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, le rôle du Secrétariat des Nations unies en tant que coordinateur et acteur de la coopération internationale au développement a pris de l'importance. Wasim Mir et Sebastian Borchmeyer ont présenté les principales conclusions de leur rapport de recherche intitulé "Reassessing the UN Secretariat's contribution to economic development".
Dans ce rapport, ils examinent dans quelle mesure le budget ordinaire des Nations Unies devrait compter comme aide publique au développement (APD) selon la définition de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Pour le Secrétariat des Nations Unies, le coefficient déterminant la part du budget d'une organisation éligible à l'APD est de 18 % depuis 2013 - ce qui est considérablement inférieur au coefficient des autres organisations (de développement) internationales. Cette sous-évaluation du coefficient d'APD du Secrétariat des Nations unies ne rend plus justice à son rôle dans la mise en œuvre de l'Agenda 2030. Une réévaluation semble donc se faire attendre.