Il en est de la pensée sur le développement comme des tenues vestimentaires. Comme elles, elle est sujette à la mode. On s’épuise à essayer de suivre les détours mystérieux, les méandres déroutants de la politique des pays dits riches à l’égard des pays pauvres.Il semble que plus personne ne soit en mesure de gérer la multiplicité des donateurs, ou l’abondance et la complexité des thèmes qui composent une politique de développement.Nous sommes passé du financement de l’investissement et de l’assistance technique à la prise en compte des questions sectorielles, puis aux réformes macroéconomiques, auxquelles se sont ajoutés les thèmes transversaux tels que les questions de genre, l’environnement, la bonne gouvernance, le travail décent. Un jour on privilégie la production et la dimension économique du développement, pour lui substituer le lendemain la dimension humaine et sociale et revenir ensuite aux objectifs de croissance et d’investissement.