L’Observatoire de la Compétitivité Durable retrace, pour l’Afrique, un tableau de bord ordonné autour de trois piliers thématiques : vulnérabilités, attractivité et compétitivité prix. La vulnérabilité physique aux changements climatiques est le facteur dominant pour le Sahel. Elle confère à l’UEMOA une moyenne des scores inférieure à celle de l’Afrique. Les vulnérabilités économiques structurelles et les violences sociétales sont en revanche moins accusées. Seuls la Côte d’Ivoire et le Sénégal se hissent à un niveau d’attractivité supérieur à celui de la moyenne africaine. La compétitivité prix est légèrement plus favorable à l’Union, la Côte d’Ivoire fait bonne figure, mais également le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal. Une érosion des parts de marché de l’UEMOA est mise en évidence pour les exportations agricoles : 5 points de pertes par rapport à 1995 contre 10 points gagnés pour l’Afrique hors zone franc. Sur les produits manufacturés les gains sont respectivement de 15 et 30 points. L’UEMOA a été pénalisée par la situation politique de la Côte d’Ivoire. La qualité de spécialisations internationales de l’UEMOA apparaît, dans l’ensemble, favorable, aussi bien pour les produits agricoles que manufacturés, tant pour l’effet prix que pour l’effet volume, l’un et l’autre étant associés aux flux du commerce mondial.