L’Afrique dans son rapport à la Chine : un partenariat générateur de surendettement

L’Afrique est de nouveau surendettée avec la Chine comme principal créancier bilatéral. Cette situation est probablement sous-estimée en raison du manque de transparence sur les montants et conditions de financement. Les partenariats public-privé dans le domaine des infrastructures de services publics ont contribué à la dérive, avec des entreprises chinoises qui se sont souvent imposées dans l’attribution des marchés. Les modalités de financement ont été autant déterminantes que le critère de compétitivité.

La première section de l’article revient sur l’hypothèse du "piège de la dette". La Chine n’est pas membre du Club de Paris. Elle n’entend pas s’enfermer dans des délibérations qui pourraient l’éloigner de ses intérêts nationaux. Le discours ambiant la met devant des responsabilités qu’elle récuse : ses prêts auraient piégé ses partenaires africains en les plongeant dans un surendettement conduisant à une diplomatie de la dette. La seconde section traite des modalités d’affectation des ressources empruntées, du découplage entre les conditions de financement des prêts et l’horizon de rentabilité des projets. Les partenariats public-privé (PPP) ont été en partie la cause de déconvenues financières aggravées par le contexte international. La situation peut paraitre cocasse dans la mesure où ces PPP étaient initialement perçus comme outil de stimulation du développement en réduisant les risques budgétaires.

Citer

Plane P. (2025) "L’Afrique dans son rapport à la Chine : un partenariat générateur de surendettement", Document de travail Ferdi P363, décembre.