Interdépendance, Liberté et Développement international

Le titre évoque l’interaction complexe entre globalisation, démocratie et développement, mesurés respectivement par l’indice du KOF (Institut Économique Suisse), l’indice de Freedom House et le PIB par habitant relatif aux États Unis. L’approche revient à des estimations simultanées de ces trois variables pour 92 pays de 1970 à 2005. On commence par illustrer les effets de l’ouverture commerciale sur la transmission internationale des cycles économiques, puis on rappelle la tradition intellectuelle de l’interdépendance entre pays de l’OCDE pour motiver l’interaction entre réformes, élections et marchés financiers ainsi que les implications culturelles de la surveillance multilatérale. On interroge alors les données de panel sur l’existence d’une interaction entre globalisation et gouvernance « tous azimuts », en soulignant les spécificités historiques et géographiques de pays en développement.Finalement, ces spécificités sont reprises pour illustrer la «différentialité» de la communauté des pays lusophones (CPLP), en suggérant la forme d’une lettre à la Reine sur la crise, utilisée par l’Académie Britannique en 2009. La conclusion est que, même pour les pays dont l’indice de liberté se situe autour de la moyenne hors l’OCDE, globalisation et démocratie peuvent interagir de façon à promouvoir, plutôt qu’à menacer, la convergence internationale.
Citer

Braga de Macedo, J. "Interdépendance, Liberté et Développement international" Ferdi, document de travail P86, février 2014