Les produits financiers flexibles de micro-finance pour faire face au risque

14 juin 2013, Clermont-Ferrand

Ce colloque a rassemblé un groupe de praticiens hautement expérimentés dans le domaine des marchés d’assurances, de micro-crédit et de micro-épargne.

Parmi la population d’environ 1 milliard de personnes vivant sous le seuil d’1$ par jour, la plupart vit en milieu rural et dépend des activités de production agricole et d’élevage. Alors que les technologies contribuant à l’amélioration des rendements de la production sont un instrument nécessaire pour sortir de la pauvreté, un surplus de production ne sera pas suffisant pour relever le niveau de vie de ces populations. En conséquence, comme le reconnaissent chercheurs et décideurs politiques, le risque et l’incertitude découragent l’adoption de nouvelles technologies et peuvent détourner et décourager l’épargne et l’investissement des populations pauvres, rendant également difficile leur sortie de la pauvreté. Etant donné le constat grandissant que le changement climatique déstabilise encore davantage les ménages ruraux, le risque pour la consommation et la production de ces ménages constitue un problème de développement important et grandissant.

Afin de faire face au risque, deux instruments financiers majeurs se sont développés pour les ménages pauvres : • des produits innovants d’assurance transférant le risque en dehors des systèmes de production ruraux, en particulier pour des événements affectant une large population comme par exemple les chocs climatiques. Les ménages pauvres ont alors l’opportunité de tirer avantage des nouvelles technologies et des possibilités d’investissement. Cependant, bien que beaucoup de ces produits soient prometteurs, et bien que les preuves de leur efficacité s’accumulent, des problèmes techniques ralentissent leur développement.

L’adaptation des outils de crédit et d’épargne offerts par les organismes de micro-finance aux besoins des populations pauvres. Ces évolutions n’ont cependant généralement pas eu pour but d’aider ces populations à faire face aux risques non couverts. 
L’hypothèse sous-tendant le colloque qui s'est déroulé le 14 juin est que les produits d’épargne et de crédit peuvent être adaptés afin de fournir efficacement aux populations pauvres une protection contre certains types de risques à travers la micro-finance. Des instruments formels d’épargne de précaution peuvent être définis pour à la fois constituer une incitation à épargner et faciliter l’accès à l’épargne accumulée lorsque des risques adverses surviennent. Les instruments de crédit flexibles peuvent également être définis afin de se substituer à l’assurance et maintenir une discipline dans le remboursement des prêts. Des lignes de crédit ouvertes sont actuellement en place au niveau pays pour les risques de catastrophes naturelles, au niveau des entreprises dans le secteur formel et au niveau individu dans les pays industrialisés sous la forme de cartes de crédit, de lignes de crédit ou encore de prêts « payday » pour les clients fidèles.

Ce colloque a rassemblé un groupe de praticiens hautement expérimentés dans le domaine des marchés d’assurances, de micro-crédit et de micro-épargne.

L’objectif était de faire ressortir les idées et les produits financiers pouvant innover de façon efficace au bénéfice des populations pauvres des pays en développement selon les thèmes suivants :

1. Contrats de micro-assurance et microcrédit : faire face aux problèmes de données et repenser le rôle du secteur public sur ces marchés.

2. Les nouveaux produits financiers flexibles : combiner épargne, crédit et assurance.

Intervenants:
Michael Carter, University of California at Davis and director Basis/I4 Project; Vianney Dequiedt, Cerdi-CNRS ; Patrick Guillaumont, Université d’Auvergne et Président Ferdi ; Catherine Guirkinger, Université de Namur ; Lena Heron, USAID and the Global Action Network on Agricultural Index Insurance; Mahabub Hossain, BRAC; Alain de Janvry, University of California at Berkeley and Ferdi; Carolina Laureti, CERMI; Adrian Merryman, Vision Fund Tanzania; Marc Sadler, World Bank; Alexander Sarris, University of Athens and FERDI

Programme

9.00 – 9.15

Opening / Ouverture

Patrick Guillaumont, Université d’Auvergne et Président, Ferdi

Jean-Marc Châtaigner, Directeur général adjoint de la mondialisation, du développement et des partenariats au Ministère des Affaires étrangères

Microinsurance contracts: what way ahead? / Contrats de microassurance: faciliter leur développement

9.15 – 10.00

State of the art / Etat de l’art

Michael Carter, University of California at Davis and director Basis/I4 Project

10.00 – 11.00

Session 1: Risk transfer for poverty reduction in the face of uncertainty / Transférer le risque pour réduire la pauvreté face à l’incertitude

Chair: Vianney Dequiedt, Cerdi-CNRS

Emily Coleman, IFAD

Fabio Bedini, World Food Programme

11.00 – 11.30

Coffee break / Pause café

11.30 – 12.30

Session 2: Rethinking the public role in the creation of private risk transfer markets for rural development / Repenser le role du secteur public dans la creation de marches privés du transfert de risque pour le développement rural

Chair: Michael Carter, University of California at Davis and Director Basis/I4 Project

Liam Wren-Lewis, Paris school of economics

Felix Povel, German Development Bank (KfW)

12.30 – 14.00

Lunch break / Déjeuner

Flexible financial products: how to combine savings, credit and insurance? / Produits financiers flexibles: comment combiner épargne, crédit et assurance?

14.00 – 14.40

State of the art / Etat de l’art

Alain de Janvry, University of California at Berkeley and Ferdi

14.40 – 15.40

Experience from practitioners / Expérience des praticiens

Chair: Elisabeth Sadoulet, University of California at Berkeley and Ferdi

Adrian Merryman, Vision Fund Tanzania

Mahabub Hossain, BRAC

Carolina Laureti, CERMi

15.40 – 16.00

Coffee break / Pause café

16.00 – 16.30

Conclusion and discussion

Alexander Sarris, University of Athens and FERDI

16.30

Guided walking tour with an improvised diner