Les pays en développement vulnérables dans l’agenda post-2015

16 avril 2013, New-York

Evénement organisé au siège des Nations unies par l’OHRLLS et la Ferdi, en collaboration avec le gouvernement français, et le gouvernement du Burkina Faso, l’OCDE et son Centre de Développement, et le LDC IV Monitor.

Lors du Sommet 2010 des Nations unies sur les Objectifs du millénaire pour le développement, il a été demandé au Secrétaire général d’engager une réflexion sur un agenda du développement pour l’après-2015. Ceci est susceptible de conduire à la fois à une révision des objectifs existants et à leur élargissement vers de nouveaux domaines, tels que l’environnement, le changement climatique, ou la sécurité. Le nouveau cadre va aussi vraisemblablement formuler de façon universelle objectifs et responsabilités.
Toutefois l’universalité ne doit pas conduire à négliger la grande hétérogénéité des pays, en particulier la spécificité des pays en développement les plus vulnérables, au premier rang desquels figurent les pays les moins avancés (PMA), ainsi que les petits Etats insulaires (SIDS) et les pays enclavés. Le huitième OMD (« Mettre en place un partenariat mondial pour le développement ») avait notamment pour cibles (8A et 8B) de répondre aux besoins particuliers des pays les moins avancés, des pays en développement sans littoral et des petits Etats insulaires en développement.

Trois raisons invitent à prendre en compte cette spécificité dans l’agenda Post-2015 :

 • en premier lieu une des leçons tirées de la mise en oeuvre des OMD est que ceux-ci avaient été définis de façon trop uniforme, sans prendre en compte les situations initiales, ce qui explique dans une large mesure les écarts dans leur réalisation, notamment les moins bons résultats observés dans les PMA;

• en second lieu il ne serait pas cohérent de concevoir les objectifs dans une perspective de durabilité sans prendre en compte simultanément les vulnérabilités des pays, lesquelles affectent plus particulièrement certains d’entre eux : la vulnérabilité économique structurelle est un des trois principaux critères de définition des PMA, cependant que la vulnérabilité environnementale, en particulier la vulnérabilité au changement climatique, affecte les SIDS fortement, les PMA tout aussi bien et les pays enclavés;

• enfin, récemment encore, les besoins spécifiques de ces groupes de pays ont été reconnus par la communauté internationale et des engagements pris à leur égard dans le cadre des Nations unies, notamment lors de la 4ème Conférence des Nations unies sur les PMA, tenue à Istanbul en 2011 : oublier ces besoins et ces engagements spécifiques compromettrait la crédibilité des nouveaux engagements. 
Pour examiner ces questions et la place des pays en développement les plus vulnérables dans le futur agenda post-2015, l’OHRLLS et la Ferdi, en collaboration avec le gouvernement français, et le gouvernement du Burkina Faso, l’OCDE et son Centre de Développement, et le LDC IV Monitor ont organisé un évènement à New-York.

Cet évènement a offert aux Représentants permanents des PMA, des pays en développement enclavés et des petits Etats insulaires en développement l’occasion d’échanger avec des membres du panel de haut niveau sur les vulnérabilités spécifiques auxquelles ils font face et sur la façon dont le nouveau partenariat pour le développement devrait y répondre.

Intervenants

Les principaux intervenants étaient :
Gyan Acharya, Under-Secretary-General, High Representative for LDCs, LLDCs and SIDS (OHRLLS); Lucien Marie Noel Bembamba, Ministre de l’Economie et des Finances, Burkina Faso; Haroon Bhorat, Professor, Research specialist for the Secretariat of the HLP; Nathalie Broadhurst, Sous-Directrice des Politiques du Développement, Direction générale de la Mondialisation, du Développement et des Partenariats, Ministère des Affaires étrangères, France ; Patrick Guillaumont, Président de la Ferdi, Professeur émérite; Federico Bonaglia, Head, Policy Dialogue Division, OECD Development Centre; Nicola Crosta, Head, Policy and Advocacy, UN Capital Development Fund; Maurice Kugler, Head of the research team, Human Development Report Office, UNDP.