Comment rendre l'allocation et les conditionnalités de l’aide cohérentes avec les principes d’alignement et d’appropriation ?
L’alignement de l’aide sur les priorités, systèmes et procédures des pays partenaires est, avec l’appropriation, le principe de la Déclaration de Paris qui a le plus retenu l’attention de la communauté internationale du développement. Or l’évaluation récente de la Déclaration de Paris effectuée à la demande de l’OCDE considère que l’alignement est un des domaines où l’on enregistre le moins de progrès, bien que partant d’un bas niveau. L’objectif de l’évènement était d’examiner quelles réformes pourraient être apportées aux modalités de l’aide pour promouvoir effectivement l’alignement. Plus précisément, il devait permettre de montrer comment la répartition entre pays et les conditionnalités de l’aide, dans l’esprit de l’Agenda d’Accra, pouvaient être rendues plus cohérentes avec l’alignement et l’appropriation. Dans les deux cas, en effet, recourir principalement à une évaluation externe de la politique économique n’est pas nécessairement cohérent avec le principe d’alignement. Le panel s’est interrogé sur la façon de rendre les formules d’allocation géographique de l’aide et les conditions mises au déboursement de l’aide mieux adaptées aux caractéristiques des pays. Le panel a traité notamment de la conditionnalité de l’aide budgétaire dans la perspective d’un passage d’une conditionnalité portant sur les mesures de politique à une conditionnalité de résultat, en conformité au principe d’alignement. Les intervenants ont cherché à répondre aux questions suivantes : Pourquoi ce passage a-t-il été si limité ? Quelles leçons tire-t-on des expériences tentées en la matière, notamment par la Commission européenne ? Comment l’appliquer quand l’Etat est fragile ou l’économie vulnérable aux chocs ?