A l'initiative de Son Excellence Maître Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal, en coopération avec la Ferdi et son Président, le Professeur Patrick Guillaumont, une réunion d’experts s'est tenue à Dakar les 28 et 29 octobre 2008 sur le thème "Accélération des déboursements et efficacité de l’aide publique au développement, entre Accra et Doha, et dans un contexte de crise".
Programme du colloque (version )
La réunion a permis à une cinquantaine d’experts de haut niveau de parvenir à des conclusions qui puissent être utilisées par la suite dans le dialogue international. Quatre questions ont articulé les travaux.
L’absorption de l’Aide Publique au Développement (APD) pose à la fois une question d’équilibre macroéconomique et une question de capacité administrative. L’analyse des expériences en cours dans des pays africains présentera l’état des lieux sur les délais de mise en œuvre des projets et examinera les progrès accomplis de la Déclaration de Paris (mars 2005) à la Déclaration d’Accra (septembre 2008) sur l’efficacité de l’aide. Répondent-ils à la préoccupation d’accélérer les déboursements ? Que peut-on en attendre pour la Conférence de Doha (novembre 2008) sur le financement du développement ? En quoi la crise financière modifie-t-elle les données du problème ?
« Quels sont les obstacles à l’accélération des déboursements ? La capacité d’absorption de l’aide et l’efficacité de l’aide dépendent de ses modalités » (document de travail Ferdi P3)
"Qu'est-ce qui a changé de la Déclaration de Paris à la Déclaration d'Accra ? Qu'attendre de la Confénce de Doha sur les questions de déboursements ?"
Les deux questions de la conditionnalité et des procédures se posent pour les aides projets et programmes comme pour l’aide budgétaire, mais dans des termes différents. S'agissant des aides projet et des aides sectorielles, quels sont, dans une perspective d'accélération des déboursements, le degré et les modalités optimaux d’implication de l’administration nationale dans leur gestion ? Quel rôle devraient jouer les représentations locales des bailleurs de fonds ? Les instruments de l’aide sont-ils adaptés pour permettre aux pays de faire face à la crise financière ?
Deux questions essentielles et liées seront examinées. Doit-on modifier les procédures et, dans ce cadre, comment harmoniser les interventions des différents bailleurs et les aligner sur les systèmes nationaux des pays bénéficiaires ? Doit-on réformer la conditionnalité et substituer une conditionnalité fondée sur les résultats à une conditionnalité fondée sur les mesures de politique économique ?
"Aid Effectiveness : can it be improved ?" (Document de travail Ferdi, P2)
La crise financière donne une perspective nouvelle à la question de l’accélération des déboursements. En même temps que la question du volume et des délais de l’aide, se trouve posée celle de la structure d’aide optimale pour accélérer les déboursements en vue de l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le développement. Dans le contexte de la crise financière, quelles sont les priorités à faire valoir à la Conférence de Doha pour accélérer efficacement les déboursements de l’aide ?
En présence notamment de Madame Obiageli Ezekweseli, Vice-présidente pour la Région Afrique de la Banque mondiale, de Madame Bénédicte Vibe Christensen, Directrice-adjointe du Département Afrique du Fonds Monétaire International, de Jean-Michel Severino, Directeur Général de l'Agence Française de Développement et de nombreux représentations internationales et régionales en poste à Dakar, le Président Abdoulaye Wade a conclu les travaux et clôturé le colloque par une allocution centrée sur la situation sénégalaise.
Le colloque a donné lieu à la rédaction d'une synthèse finale des travaux réalisée sous la direction du Professeur Adama Diaw de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis et du Professeur Jacky Mathonnat, Vice Président à l'Université d'Auvergne en Charge des Relations internationales et membre du CERDI
Les organisateurs et les participants du colloque tiennent à adresser leurs vifs remerciements à l'Ambassade d'Allemagne et à l'Ambassade de France au Sénégal pour l'attention toute particulière que ces dernières ont portée aux débats et pour l'accueil qu'elles ont bien voulu leur réserver.