L’événement « Inspire & Connect Afrique de l’Ouest » avait pour ambition de poser les bases pour une transformation économique et sociale en Afrique de l’Ouest en renforçant les réseaux d’acteurs franco-africains, stimulant l’innovation et la digitalisation, encourageant l’entrepreneuriat à impact et la professionnalisation, en soutenant le développement territorial inclusif et en promouvant l’idée dorénavant maîtresse de co-investissement.
↪ Cette table-ronde a également été l’occasion de défendre la création de véhicules financiers innovants et dédiés à l’agriculture et à l’élevage africains, capables de mobiliser simultanément des ressources publiques et privées avec le double objectif de la performance financière et de l'impact social et environnemental.
L’association ALFA et de la fondation Ferdi ont été invitées à intervenir lors de différentes tables-rondes, émissions et interviews. La vidéo met en lumière trois intervenants :
↪ Peter Bentata est revenu sur l’expérience riche du groupe Compagnie Fruitière, acteur présent depuis plus de 80 ans en Afrique et depuis 25 ans au Sénégal. L’entreprise exporte fruits et légumes africains principalement vers l’Europe, mais vise aussi le marché régional. Les points clés évoqués :
↪ Bagoré Bathily est un modèle d’entrepreneur associé au développement durable sénégalais. Il a fondé la Laiterie du Berger en 2005 pour valoriser le lait local et ainsi améliorer les revenus des éleveurs Peuls, alors que 90% du lait consommé au Sénégal provenait encore de l’importation.
↪ Jean-Marc Gravellini met en avant la nécessité urgente de moderniser l’agriculture africaine pour garantir la souveraineté alimentaire d’un continent en forte croissance démographique. Il appelle à une « révolution doublement verte » ; il faut simultanément améliorer la productivité, renforcer les performances économiques et préserver les ressources naturelles comme le climat, l’eau et les sols. Cela passe par la mobilisation des acteurs privés : entrepreneurs africains, entreprises étrangères, PME et grands groupes. Il souligne ainsi l’importance de relations contractuelles équitables entre petits producteurs, coopératives et agro-industriels pour soutenir l’entrepreneuriat rural et la montée en compétence des exploitants. Mais, il faut aussi un investissement massif dans les infrastructures rurales et la formation continue des acteurs de terrain, indispensables pour rendre l’agriculture africaine compétitive.
En résumé, on peut souligner la convergence de points de vue autour de trois priorités :
Ces témoignages fournissent un panorama stimulant des défis à relever et des solutions innovantes portées par des leaders engagés pour l’agriculture africaine.