L’engagement des pays dans l’intégration régionale CEMAC

La capacité à porter et à mettre en oeuvre les textes, traités et projets communautaires, pourtant ratifiés, est devenue, depuis quelques années, une préoccupation majeure dans la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). À titre d’illustration, l’Acte Additionnel n°02/01-CEMAC-066-CE-03 portant création d'une Compagnie Communautaire de Transports Aériens en zone CEMAC, pris en 2001 n’a jamais été appliqué. Il en est de même du Règlement N°9/00/CEMAC-067-CM-04 portant adoption du réseau routier intégrateur et prioritaire de la CEMAC.

La libre circulation des personnes et des biens, actée depuis 1972 par l’UDEAC, et reprise dans la convention de l’Union Economique de l’Afrique centrale de 2009, n’a été effective qu’en 2017. En 2021, la taxe communautaire d’intégration (TCI) n’a été recouvrée qu’à hauteur de 17%. Son taux de réalisation n’est que de 33,32% aujourd’hui1. La plupart des pays accumulent depuis des années des arriérés de cotisation.

Ces faits stylisés montrent l’intérêt d’étudier les causes de la faible effectivité des engagements. L’inexistence de clauses contraignantes (engagement lâche) et des contraintes externes et internes peuvent expliquer la faiblesse des gains attendus de l’intégration régionale, en Afrique centrale, notamment dans le domaine commercial.
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Citer

Zomo Yebe G. (2022) "L’engagement des pays dans l’intégration régionale CEMAC" Ferdi Note brève B235, juillet.

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