Pour la première fois après trois années de négociations au niveau ministériel sur la succession du protocole de Kyoto qui doit être renouvelé en 2013, tous les pays se sont mis d’accord, à Cancun en Décembre 2010, pour réduire les gaz à effet de serre, pour se conformer aux contrôles externes de leurs émissions, et pour poursuivre les négociations multilatérales sous les auspices des Nations Unies.
Le pire a été évité, mais peu de décisions concrètes ont été prises et beaucoup d’éléments restent sur la table des négociations pour les prochaines conférences ministérielles de la Convention Climat ou le G20. L’ampleur de la tâche qui les attend est telle qu’elle justifie les craintes que les objectifs liés au commerce et au changement climatique n’entrent en collision. Les entreprises ont peur que les politiques d’atténuation n’affectent leur compétitivité alors que les environnementalistes craignent que les échanges commerciaux internationaux ne permettent des « fuites » de carbone et ne freinent ainsi les politiques nationales de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les progrès menant à l’élaboration de politiques d’atténuation réussies nécessitent une certaine performance du Système Commercial International (SCM). Cette conférence vise à apporter un éclairage sur la façon dont les interactions entre commerce et politiques climatiques dans le SCM vont favoriser ou freiner l’adoption de politiques d’atténuation efficaces.
Dans son format d’une journée, cette conférence cherche à générer un débat sur les étapes nécessaires pour éviter la ‘collision’ entre les politiques commerciales et le fonctionnement du SCM d’une part, et les politiques climatiques d’autre part. Chaque conférencier préparera et présentera un article débattu lors de la conférence.
Les conférenciers invités prépareront un article qui sera présenté à la conférence, pendant laquelle seront abordés un ou plusieurs de ces thèmes (ou d’autres qui leur sont rattachés). Ces thèmes seront débattus à la veille du COP-17 en partant du constat que les résultats des négociations ont confirmé l’approche « bottom-up » plutôt que « top-down » du prochain accord sur le changement climatique. Cette nouvelle orientation initiée au COP-16 pourrait favoriser une approche plus sectorielle que globale (par exemple, un accord pour mettre fin à la déforestation) dans l’élaboration de l’architecture d’un accord pouvant succéder au Protocole de Kyoto.