L’activité minière suscite fantasmes et parfois critiques, en particulier dans le domaine des bailleurs de fonds et de la coopération internationale traditionnelle. Par construction, toute activité extractive est non soutenable, puisqu’elle consiste à vendre un produit, transformé ou non, et dont le stock est voué à s’épuiser.
Notre planète traverse pourtant une période où l’atteinte de la soutenabilité climatique, c’est-à-dire l’arrêt du réchauffement, impose un accroissement très significatif de la quantité de minerais dits critiques pour réussir la transition vers des énergies renouvelables. Autrement dit, la soutenabilité s’appuiera nécessairement sur l’insoutenabilité, et les énergies renouvelables sur des ressources minières qui, elles, ne le sont pas.
La publication de ce rapport se veut comme un exercice de lucidité, d’une part en refusant de se désintéresser des problèmes liés à l’approvisionnement en minerais critiques pour réussir la transition énergétique, d’autre part en écartant aussi toute vision naïve ou angélique, le secteur extractif étant porteur de risques plus importants que d’autres activités économiques. Nous espérons que cet ouvrage évite ces écueils.