Dès l’apparition du Covid-19 en Afrique sub-saharienne, la communauté internationale s’est mobilisée pour répondre aux besoins massifs de financement nécessaires pour appuyer les États dans leur lutte contre les effets de la pandémie. Il s’agit à la fois d’en limiter les conséquences sanitaires directes et économiques - mais aussi sanitaires
indirectes par effets de rétroaction - résultant du confinement et de la récession chez les principaux partenaires des pays africains. Très vite, une partie de la réflexion sur le financement de la lutte contre le Covid s’est orientée vers des mesures d’allègement du service de la dette, notamment pour les pays les plus pauvres, donnant un regain d’intérêt à la question de l’endettement de l’Afrique sub-saharienne envers la Chine devenue l’un de ses partenaires majeurs en moins de deux décennies.
La première partie de cette note est consacrée à des questions relatives à l’allègement de la dette de l’Afrique sub-saharienne envers la Chine comme élément de réponse au Covid. La seconde porte sur les motivations de l’aide de la Chine aux secteurs sociaux et à la santé en Afrique, élément controversé de ses interventions.